Les dividendes refont surface

Au fil des ans, les dividendes ont compté pour une tranche de 40 % à 50 % des rendements totaux des marchés boursiers américains, et pour une tranche encore plus importante sur les marchés internationaux. Au cours des 10 dernières années, cette proportion a glissé à seulement 15 % aux États-Unis, lorsque les sociétés à croissance élevée comptaient pour environ deux tiers du total des rendements. Nous nous attendons à ce que le marché revienne vers une contribution des dividendes plus conforme à la moyenne à long terme que ce que nous avons connu au cours de la dernière décennie.

Les conditions semblent plus favorables pour les dividendes que pour la croissance.

En 2022, nous avons constaté un revirement important des marchés mondiaux, lesquels, pendant plus d’une décennie, se sont appuyés sur une composition de taux d’intérêt peu élevés, d’inflation stable et de croissance économique modérée. Cette trinité de conditions a eu une incidence positive sur de nombreux segments du marché, et particulièrement celui des actions de croissance.

Au cours des 10 dernières années, ce changement, parallèlement à des événements comme la crise financière mondiale et la pandémie de COVID-19, a fait en sorte que les rendements ont principalement émané des actions de croissance.

Aujourd’hui, toutefois, ces tendances se sont inversées; nous connaissons maintenant des taux d’intérêt à la hausse, une inflation élevée et une possible récession mondiale. Dans un tel contexte, la qualité importe plus que jamais; les actions à dividendes deviennent particulièrement plus attrayantes alors que les investisseurs sont à la recherche de sociétés dotées de modèles d’affaires en mesure de bien se comporter sans égard aux conditions du marché.

Le pouvoir des dividendes permet aux investisseurs de toucher des rendements composés au fil du temps. Ci-dessous figure un exemple d’un placement de 10 000 $; la ligne bleu foncé représente la croissance de son prix seulement, sans versement de dividendes, et la ligne bleu pâle représente sa croissance si des dividendes sont versés et réinvestis.

Quatre signes d’une action à dividendes d’« équipe de rêve »

Toutes les actions à dividendes ne sont pas égales, et il est important de s’assurer qu’une société est en mesure de maintenir des versements de dividendes stables à long terme. Pour dénicher les sociétés les plus performantes, les investisseurs doivent mettre l’accent sur les paramètres fondamentaux afin de comprendre le modèle de revenus d’une société et son engagement envers le versement de dividendes.

Ils doivent également comprendre pourquoi et comment les sociétés versent des dividendes, et la façon dont ces dividendes s’inscrivent dans le cycle d’affaires d’une société. Par exemple, la stratégie de Mackenzie ne suppose pas simplement que dividendes correspond à qualité. Un dividende élevé peut constituer un drapeau rouge et pourrait laisser entendre que le marché s’attend à une baisse des dividendes.

Les revenus et la rentabilité de sociétés comme Coca-Cola et Aon se sont avérés résilients dans diverses conditions de marché.

L’équipe des actions et des titres à revenu mondiaux Mackenzie a rassemblé ce qu’elle appelle une « équipe de rêve » de sociétés qui jouissent de rendements sur le capital élevés ainsi que de conditions économiques à long terme raisonnablement prévisibles. L’équipe combine le rendement du dividende avec la croissance; elle ne détient que des sociétés en croissance et qui sont également en mesure de faire croître leurs bénéfices à un taux attrayant et de rehausser leurs dividendes au fil du temps.

Ces « sociétés accumulatrices » peuvent être des entreprises mondiales connues de tous ou bien des sociétés plus petites, moins connues et uniques en mesure de générer de saines marges. Pour identifier les sociétés de l’« équipe de rêve », l’équipe des actions et des titres à revenu mondiaux Mackenzie procède à un examen minutieux de chacune d’entre elles, à l’aide de ces quatre mesures clés :

Flux de revenus résilients

Évaluer si une société est ou n’est pas de grande qualité suppose un examen approfondi de son modèle d’exploitation et de ce qui constitue la base de sa rentabilité et de ses rendements sur le capital. Ces caractéristiques peuvent révéler si une société est en mesure de maintenir des versements de dividendes uniformes.

Par exemple, le pouvoir de fixation des prix permet aux sociétés de contrebalancer la pression exercée par la hausse des coûts attribuable à l’inflation sans avoir une incidence négative sur la demande. Les revenus et la rentabilité de sociétés comme Coca-Cola et Aon se sont avérés résilients dans diverses conditions de marché. Les ressources dont disposent ces sociétés leur permettent de continuer d’investir dans leurs activités et de les faire croître, même pendant une récession.

Engagement envers les dividendes

Alors que les sociétés disposent toujours d’options en matière d’utilisation du capital, les versements de dividendes constituent un signe d’intégrité. Par conséquent, l’équipe met l’accent sur des sociétés qui remettent des capitaux non requis à leurs actionnaires plutôt que de simplement le conserver et étendre leur empire (ce à quoi pourrait correspondre une rémunération de la direction plus importante, peut-être aux dépens des actionnaires).

Les sociétés de grande qualité génèrent des flux de trésorerie en quantité plus que suffisante aux fins de réinvestissement dans l’entreprise. Par exemple, le géant pharmaceutique AbbVie, que Mackenzie détient dans le Fonds mondial de dividendes Mackenzie et son équivalent FNB*, génère maintenant plus de 20 milliards $ US de flux de trésorerie disponibles par année, réinvestissant environ un tiers de ce chiffre dans la recherche et le développement afin d’assurer un pipeline de produits durable.

Avec des versements aux actionnaires de moins de 10 milliards $ US, le dividende de la société est assurément très bien financé. Alors que les rachats d’actions peuvent être plus opportunistes, les dividendes montrent qu’une société a un engagement durable envers les paiements aux actionnaires. Des dividendes témoignent également de la durabilité de la croissance des revenus d’une société.

Le bon moment dans le cycle

La pertinence ou le non-sens des dividendes est fonction de la position de la société dans son cycle de croissance. Certaines entreprises doivent réinvestir les flux de trésorerie dans les activités afin de tirer parti d’occasions en croissance. Microsoft, par exemple, a consacré d’importants montants de capital à sa division de l’informatique en nuage, Azure, afin de pénétrer un nouveau marché énorme. Dans un tel cas, il pourrait être plus logique de consacrer des fonds à l’élaboration d’un service valant possiblement des milliards de dollars que de payer les actionnaires.

D’un autre côté, une société comme Visa pourrait rehausser son ratio de versement, puisqu’elle génère habituellement beaucoup plus de flux de trésorerie que ce qu’elle doit réinvestir dans la société. La société optimale offre à la fois un paiement supérieur et une croissance plus importante.

Les différences régionales comptent

Par le passé, les dividendes ont été plus élevés en Europe qu’aux États-Unis, en partie en raison de différences culturelles et des pondérations sectorielles. Les sociétés européennes ont tendance à présenter un meilleur équilibre du pouvoir entre la haute direction et le conseil qu’aux États-Unis. Dans certains territoires de compétence, il est légalement requis de séparer les postes de président du conseil et de chef de la direction. En Europe, les investisseurs peuvent s’attendre à des taux de paiement plus élevés puisqu’il est plus probable que les conseils des sociétés représentent les intérêts des actionnaires.

En Amérique du Nord, le chef de la direction domine habituellement la relation et tend à conserver le capital pour le financement d’acquisitions, la croissance de l’effectif et l’expansion générale de l’entreprise. La construction d’un tel empire est souvent plus favorable pour la direction que pour les actionnaires puisqu’elle se traduit par une augmentation de la rémunération de la direction.

Les secteurs sont également importants. L’économie des É.-U. est la plus dynamique au monde, et l’innovation technologique constitue un important moteur de sa croissance. Dans ce contexte, où plus de capital est investi dans la croissance d’une société, il pourrait y en avoir moins à consacrer aux dividendes.

Le marché européen comprend un pourcentage beaucoup plus élevé de sociétés financières, qui versent un rendement en dividendes supérieur à la moyenne. Plus d’un quart de l’indice S&P 500 est composé de sociétés à croissance plus élevée dans le secteur de la technologie de l’information, comparativement à l’indice MSCI Europe, où la technologie compte pour seulement environ 7 % de l’indice.

Pour discuter de la manière dont les placements axés sur les dividendes peuvent compléter les portefeuilles de vos clients, parlez à votre équipe des ventes Mackenzie.
 

* Placements en date de février 2024.

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